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Le Chantre

La borie

Il n'est pas certain que l'actuelle localité du Chantre corresponde à l'ancienne borie de Meyssonès. Selon J. Lartigaut, celle-ci serait à rechercher au lieu-dit Coty, situé à quelques centaines de mètres plus à l'ouest. En 1504, Pierre du Bousquet est seigneur d'Arcambal et du Chantre, avec justice haute, tenus "en foi et hommage d'une paire d'éperons d'or" de monsieur de Saint-Cirq (L. d'Alauzier, 1984).

Les bâtiments constitutifs de la borie sont attribuables au 13e siècle ou au début du 14e siècle. Ils ont subi des remaniements importants dès le 17e siècle.

Le four

Ce four communal existe sur la place depuis la nuit des temps. On ne connaît pas la date de sa construction, il figure déjà sur le cadastre de 1820. Des générations y ont cuit leur pain. Il avait été restauré dans les années 1930, puis plus récemment en 2004.

Les feux de la Saint Jean donnaient l’occasion de s’y retrouver depuis toujours pour faire la fête. L’année 2008 comme les années précédentes a vu le village du Chantre organiser la « Fête du pain ».  

C’est autour de l’ormeau bicentenaire (1789) que se sont retrouvés les habitants du village pour perpétuer la convivialité autour de cette tradition.

Textes rédigés avec l’aimable participation de Mlle Petit

 

L' orme du Chantre :" L' arbre de la liberté "

Lundi 24 octobre dans l'après-midi de fortes rafales du vent d'Autan ont provoqué la chute des dernières branches de l'orme du Chantre. Maurice Combebias habitant du hameau nous raconte sa vie. «Sur la place du village nous avons un arbre vétéran c'est un orme qui a été planté sur cette place en 1789,son tronc mesure 6m50 de circonférence.Il a été appelé »l'arbre de la liberté ».C'est ce qu'on apprenait aux enfants de l'école et ce nom lui est resté.Il était devenu immense et ses branches recouvraient tout le domaine public. Au cours des siècles il a vu se construire le village,naître et mourir des générations.Il a vu des jeunes partir faire les guerres dont certains ne sont pas revenus.Il a protégé les rires et les jeux des enfants sous son ombre et les baisers des amants enlacés.Il a protégé les battages lors des étés brûlants et a senti l'arôme du pain chaud s'exhalant du vieux four.Il a résisté aux orages qui décimaient ses branches mais qui renaissaient malgré tout.Son tronc resté debout et fier comme s'il ne voulait pas mourir.Les anciens que nous sommes voient avec tristesse ce vétéran historique nous quitter après 222 ans ancré dans notre terre.Mais peut-être ce n'est qu'un sursis et qu'il refleurira au printemps.Espérons.»

La Dépêche du Midi

publié le 30/10/2011